Méthodologie de l'audit financier
Dans l'imaginaire collectif, la finance est devenue une discipline où prédominent l'intuition, la prise de risque ou encore l'importance de la chance pour réussir. Ceci s'explique par un environnement imprévisible ou tout s'accélère, mais la maîtrise des fondamentaux reste néanmoins toujours autant nécessaire. La présentation ci-après, inspirée notamment de la page Investir son Argent, rappelle la méthodologie de l'audit financier, et son importance avant toute décision d'investissement.
Pourquoi réaliser un audit financier ?
L'audit financier fait partie intégrante de la finance d'entreprise. Celui-ci se concentre sur l'examen minutieux des documents financiers d'une entreprise, notamment les bilans, les comptes de résultat et les flux de trésorerie, dans le but de vérifier leur exactitude. Voici quelques-uns des avantages clés de l'audit financier :
- Assurance de l'exactitude des données : Un audit financier permet de s'assurer que les informations financières présentées par l'entreprise sont correctes et fiables.
- Détection d'erreurs et de fraudes : L'audit financier aide à identifier les erreurs de comptabilisation et les activités frauduleuses éventuelles.
- Amélioration des processus de gestion financière : Les recommandations issues d'un audit financier peuvent conduire à des améliorations dans les processus de gestion financière de l'entreprise.
Objectifs et champ d'observation
Faire appréhender à partir
de cas concrets les principaux mécanismes financiers
de l'entreprise. La méthodologie proposée est
indicative. Le champ d'observation sera de préférence des
PME-PMI à vocation industrielle, commerciale ou de services
puisque leurs rouages sont plus apparents.
L'étude d'un groupe ou d'une société multinationale
est possible. Les analyses devront répondre aux
rubriques obligatoires de la grille, mais devront insister sur
l'analyse boursière et sur la stratégie d'alliances
(fusions-acquisitions, participations minoritaires, mode de
financement de la croissance, etc.)
Déroulement de l'audit financier
Le travail se déroule à partir de l'analyse de documents, ce qui nécessite de réunir la documentation récente (trois ans), c'est-à-dire les bilans, comptes de résultat et annexes, plaquettes d'informations.
On présentera l'affaire d'un point de vue historique
et juridique :
Seront notamment abordés la dénomination ; la forme juridique
; le secteur ou branche d'activités ; les produits marquants ;
la pénétration sur les marchés ; les localisations
industrielles ; le climat social ; la détention du capital ; les
organes de direction et de contrôle ; le commissariat aux comptes.
On utilisera ensuite les principes d'analyse, c'est-à-dire que l'on établira les documents suivants, de manière impérative :
- Bilans financiers et/ou fonctionnels ; Fonds de roulement, BFR et trésorerie après tous les retraitements (préciser lesquels) ; vérification des relations fondamentales de trésorerie ou des relations dérivées ; commentaires sur l'articulation des grandes masses et leur évolution ; analyse des capitaux propres et permanents, des immobilisations ; principaux clients et fournisseurs (calculs de délais moyens) ; politique de stockage ; décomposition du BFRE et financement du cycle d'exploitation ; ratios d'endettement et de solvabilité, etc.
- L'Etude des comptes de résultat s'appuiera sur
l'examen des soldes intermédiaires de gestion et des capacités
d'autofinancement :
- Soldes intérmédaires de gestion (SIG) en montants, structure, évolution
- Capacité d'auto-financement (CAF, par les deux méthodes),
- Etude de tous ratios jugés pertinents, tels que Valeur Ajoutée (V.A)/ effectifs, Frais de personnel/ V.A, Frais financiers/ Chiffre d'Affaires (C.A.), etc.
- Décomposition du résultat selon ses composantes (i.e. les ratios)
Résultat d'Exploitation/Résultat Net Comptable (R.N.C.) Résultat Financier/ Résultat Net Comptable (R.N.C.), etc. On qualifiera plus généralement le dynamisme commercial de l'affaire en mettant l'accent sur les points les plus saillants.
- Tableaux de financement I et II : On les établira, puis on les commentera en les rapprochant des politiques menées en matière d'immobilisations, d'augmentation de capital ou de distribution de dividendes, etc.
